Un DESIGN? Kézako??

Je propose depuis 2009 du conseil en aménagement permacole et des prestations de design à deux principaux types de publics:

  • des agriculteurs souhaitant orienter leur exploitation vers des techniques à faibles intrants et respectueuses de l’environnement.
  • des particuliers souhaitant atteindre un certain degré d’autonomie (alimentaire, énergétique, eau…) tout en respectant le développement des écoystèmes.

La permaculture étant aussi une affaire de lien social et de partage, j’ai vite trouvé nécessaire de travailler avec d’autres artisans du changement ayant des compétences variées.

En permaculture, nous ne connaissons pas beaucoup de problèmes qui n’aient de solutions, ce qui ne se fait pas à grande échelle peut se faire chez nous, chez vous, dans votre ferme ou sur votre propriété. Nous montrons tous les jours qu’il est possible de vivre mieux sur cette planète en en respectant ses limites.

Un design complet consiste à concevoir une vision à moyen ou long terme de l’exploitation ou du projet ainsi que les éléments, les stratégies, et les techniques nécessaires à sa réalisation et à son fonctionnement. Plus précisément, cela comprend des plans de la propriété ainsi que des annexes détaillant la gestion holistique du projet. Ceci passe par le terrassement, les accès, la gestion de l’eau, la fertilité, les essences sélectionnées,  mais aussi la logistique, les structures légales et bien sûr quelques zooms sur les éléments clés ainsi que leur conduite (techniques choisies) et des stratégies de mise en œuvre et de maintenance. Vous bénéficiez ainsi de l’expérience de spécialistes en conception de projets respectant l’éthique de la permaculture.

 

L’originalité de la permaculture est de trouver les synergies nécessaires entre différents éléments d’une exploitation et de les implanter sur le site de manière fonctionnelle et efficace : réduction des intrants (énergie, nourriture, main d’œuvre etc…) et utilisation optimale des sortants. Bien plus qu’une approche anthropocentriste, la permaculture propose avant tout un aménagement éthique qui respecte à la fois l’humain, son environnement (écologique) et promeut des échanges justes (commerce équitable et partage des surplus). Un autre point fort dans ces conceptions, c’est que l’éthique est garante de la durabilité. La notion d’échelle importe peu, le bon sens n’a pas de limites et les principes de la permaculture peuvent s’appliquer à petite comme à grande échelle. L’originalité ne signifie par réinventer la roue, la permaculture s’inspire principalement des savoir-faire traditionnels en les associant aux récents progrès de la science.

La nature est notre modèle et les écosystèmes cultivés que nous créons sont une imitation des modèles trouvés dans la nature.

Le design en permaculture s’inspire des théories systémiques, ce qui signifie que le comportement de l’ensemble est plus que la simple addition du comportement des parties. Prenons un exemple connu : trois monocultures de maïs, courges et haricots seront bien moins productives qu’une polyculture associée des trois, autrement appelé « les trois sœurs ». Dans ce cas, le maïs sert de tuteur aux haricots qui fixent l’azote (légumineuses) pour le maïs et les courges, le maïs offre une protection aux courges qui ne supportent pas le plein soleil d’été et les courges maintiennent un niveau stable d’humidité pour le maïs et les haricots (en couvrant le sol). Ce genre de synergie peut se trouver entre différents éléments d’un système : un verger associé à des volailles (elles éliminent les parasites, se nourrissent et fertilisent), des légumineuses, un rucher, des arbres de franc pied conduits en recépage, une haie entomofaune afin d’obtenir un rendement globale supérieur. C’est aussi ce que l’on retrouve dans les itinéraires techniques d’agroforesterie (une stratégie à la fois ancienne et du futur).


La phase déterminante dans le design, une fois les éléments sélectionnés, sera leur analyse détaillée (intrants, comportements et sortants) afin de prendre en compte un maximum d’ interactions symbiotiques entre les différents éléments du « système » : les déchets d’un élément sont les intrants d’un autre et les cycles sont respectés et encouragés (azote, phosphore, carbone, eau etc…). De nombreux outils existent et continuent d’évoluer, nous nous en inspirons pour créer des systèmes productifs et durables.

Enfin, une méthodologie empruntée au génie civil anglais me permet de partir d’un état des lieux exhaustif à un design complet, elle est souvent citée par son acronyme : OBREDIM (Observation, Bordures-limites, Ressources, Évaluation des besoins, Design, Implémentation, Maintenance).